Elizabeth & John
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 Durant Conversion, Tu Me Tue, Après Conversion, Je meurs [F]

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Lizzie Weir

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Lizzie Weir


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Durant Conversion, Tu Me Tue, Après Conversion, Je meurs [F] Empty
MessageSujet: Durant Conversion, Tu Me Tue, Après Conversion, Je meurs [F]   Durant Conversion, Tu Me Tue, Après Conversion, Je meurs [F] EmptySam 10 Juin - 16:47

Titre : Durant Conversion Tu Me Tue, Après Conversion Je meurs...
Auteur : Lizzie
Genre : Romance
Type : One Shot
Episode Conversion + HS
Paroles d'Axel Bauer
Notes : Soyez indulgent c'est mon premier OS




Durant Conversion,
Tu me Tue,
Après Conversion,
Je meurs.
One Shot



Les doigts inhumains et bestiaux se refermaient audacieusement autour du cou d’Elizabeth. Le souffle lui manquait.
Elle aurait voulu le supplier d’arrêter mais elle resta forte.
Elle aurait voulu vider son corps entier de larmes pesantes, mais elle resta forte.
Elle aurait voulu mourir dans la seconde à venir pour ne plus avoir à subir cette humiliation de la part de celui qu’elle aimait ardemment, mais elle resta forte.

Hélas, le regard de John fut sans appel, la pression se fit plus forte et Elizabeth n’eut d’autres choix que de serrer de ses doigts fins un poignet noirci par une mutation horrible.
Que devenait son Colonel ?
Que devenait celui qu’elle chérissait le plus au monde ?
Que devenait l’amour qu’elle s’était découvert pour lui ?

Ce moment ne dura que deux minutes mais aux yeux de la diplomate, il parut s’écouler des heures entre l’instant où le militaire avait empoigné sa gorge et l’instant où il l’avait relâché. L’air revenait violemment dans ses poumons, Elizabeth eut tout juste le temps de glisser lentement au sol, en voyant la silhouette floue de John qui s’enfuyait.
Elle espérait qu’il avait honte de lui, de ce qu’il lui avait fait subir.
Elle espérait qu’il se culpabilisât à jamais.
Elle espérait que plus jamais, il n’oserait la regarder en face pour la déception qu’il venait de lui apporter.

Il n’était plus lui-même et pourtant cette réponse ne plut guère à Weir. Elle s’abominait d’avoir été aussi maladroite, elle méprisait Sheppard pour avoir nourri de tels espoirs de meurtre envers elle. Oui, elle le détestait parce qu’il n’avait pas su se contrôler. Elle le haïssait car il avait fait s’effondrer un monde de rêve et d’amour qu’elle avait ardemment commencé à bâtir autour de son cœur.
Ce qu’elle n’aurait pas donné pour pouvoir se recroqueviller au sol et mourir lentement.
Ce qu’elle n’aurait pas donné pour hurler à mort même avec une voix qui ne venait plus.
Ce qu’elle n’aurait pas donné pour disparaître de cette vie qui l’avait détruite.
*
Des jours passèrent, et finalement des mois leur succédèrent sans qu’il n’eût jamais d’excuses. Pourtant ce soir là, Teyla guidait une Elizabeth aux yeux bandés, à travers les couloirs d’Atlantis. L’athosienne tenait délicatement le poignet de l’atlante et la fit venir devant une porte qu’elle ouvrit. Des premières notes de guitares retentirent aux oreilles d’Elizabeth qui sourit, elle adorait la guitare sèche, ce son si particulier, ces décibels si pures la faisaient vibrer au plus profond de son être. Lentement, Teyla lui détacha le bandeau qu’elle portait sur les yeux….Le spectacle qu’elle découvrit l’émut à un point non qualifiable. Emmagan sourit pour elle-même et quitta les lieux, en faisant un petit signe en direction du centre de la pièce.
Un centre où siégeait John, assit sur un haut tabouret avec une guitare en main. Il l’accordait sans détacher ses magnifiques yeux du corps d’Elizabeth. Cette dernière s’avança doucement, les mains croisées devant elle, le regard brillant et humide. Ces temps-ci, elle n’avait jamais pu se retrouver seule avec Sheppard et ce fait ne l’avait pas plus dérangé qu’auparavant. L’amour qu’elle lui portait avait disparu depuis le terrible moment où il avait porté la main sur elle. Elle ne voulait pas lui accorder de seconde chance, elle ne possédait pas assez de courage pour cela. D’ailleurs, ne l’avait-il jamais aimé ? Elle s’assit doucement en tailleur en face de lui, reconnaissante du moment de paix qu’il lui apportait. Il ne parla, ne s’expliqua pas et commença à jouer et à chanter d’une manière impeccable :

J’aime jouer au gêneur,
Et toi à l’ingénue,
C’est même ça qui nous a plu, au début,
Alors il a fallu expédier en douceur, les troupeaux de censeurs
Qui veulent me voir pendu,
Et les grappes de sangsues, agrippées à ton cœur ,
C’était assez ardu mais on avait l’ardeur,
On s’est porté au nu au fond des ascenseurs,

Elizabeth se mordit la lèvre pendant que Sheppard chantait en rivant sur elle un regard perçant et sincère. Ses doigts parcouraient agilement les cordes de la guitare, ses lèvres articulaient chaque syllabes qui semblaient naître de son cœur et vivre dans celui de l’auditrice.
Quand t’es là tu me tue
Quand t’es pas là je meurs
Es-tu une alu ?
Ou un doux leurre
?
Elizabeth sourit en se passant une main dans ses cheveux. Elle était transportée dans une autre dimension. Lentement, elle déplia ses jambes et s’allongea sur le dallage. Du haut de son tabouret, John continuait sa chanson tout en observant les réactions de celle qu’il avait juré d’aimer jusqu’à son dernier souffle. La voir allongée, de manière si gracieuse l’emplit d’un désir bien connu. Il continua cependant voulant profiter un maximum d’une Elizabeth hors du commun.
Mais le printemps des fleurs n’a pas longtemps tenu
On peut dire que tu m’as eu en couleur
Grace à toi j’en ai vu de toutes les couleurs
Des mélos ravageurs
Tes ragots corrompus
Et tes copains boxeurs
Quand le fruit défendu est passé au mixeur
ça donne un drôle de jus
Une amère liqueur

Une larme s’écrasa au sol suivie de plusieurs autres donnant naissance à un petit torrent d’eau salée qui faisait son petit bout de chemin sur le dallage. Elizabeth pleurait, elle regardait le plafond, ses larmes coulant dans un flot intarissable. Elle avait un sourire épanoui qui ne quittait pas ses lèvres, ses pensées se délièrent, son cœur chanta avec John.
Quand t’es là tu me tue
Quand t’es pas là j’en crève
Es-tu une alu ?
Juste un mauvais rêve ?

Elizabeth ne détacha plus son regard du plafond, confortée dans une espèce de rêve, elle porta des doigts absents sur son cou. Mon Dieu, pourquoi ne lui avait-elle jamais pardonné ? Aujourd’hui, elle ne l’aimait plus…et lui, il l’aimait d’un amour si profond. Ce qu’elle venait de découvrir lui donna envie de disparaître pour renaître parmi les étoiles et veiller sur l’homme qui ne l’avait jamais plus aimé qu’elle ne l’avait détesté.
Quand t’es pas là j’en crève
Es-tu une alu ?
Juste un mauvais rêve ?
Quand t’es pas là je meurs
Es-tu une alu ?
Ou un doux leurre ?


FIN
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